Fable I.
Le Meunier et l'Ane
Des appas d'une ânesse un vieux baudet charmé,
Pour célébrer ses feux un jour se mit à braire;
Le meunier l'entendit, et, d'un bâton armé,
Vint, à grands coups, le sommer de se taire.
L'avis était pressant: mais l'âne était mutin,
Et se croyait d'ailleurs la voix douce et légère;
Aussi s'obstine-t-il, l'intrépide roussin,
A répéter son amoureux refrain,
Tant que, ne pouvant plus cuir chansons pareilles,
Colin, las de frapper, se boucha les oreilles.
Paul, malgré nos sifflets, va chantant ses amours:
Puisqu'il n'est pas muet, c'est à nous d'être sourds.
Fable II.
Le Loup déguisé
Las d'arpenter les bois et d'y perdre sa peine,
De la peau d'un mouton un loup s'enveloppa,
Puis adroitement se méla
Avec maintes brebis qu'il trouva dans la plaine,
Étudia leur langue et de son mieux bêla,
Chose que, dans son plan, il jugeait nécessaire.
Mais son mieux, par malheur, n'approchait pas du bien;
Ce qui fixa sur le vaurien
Les yeux désabusés de la gent moutonnière.
— Souviens-toi, lui dit-on, que bêler comme nous
N'est pas pour tes pareils un tour des plus faciles:
Si les moutons voulaient hurler avec les loups,
Il leur faudrait moins d'art pour être plus habiles.
Fable III.
Jean La Fontaine
Les yeux fixés sur un portrait
Du fabuliste de Phrygie,
Jean La Fontaine, un jour, au printemps de sa vie,
Forma cet étrange souhait:
— D'Ésope, ô Dieu des vers, que n'ai-je le génie,
Dussé-je être aussi contrefait,
Aussi bossu, par devant, par derrière,
Que de la fable était le père!
Soudain parut un Dieu de rayons couronné,
Qui sourit au jeune homme à ses pieds prosterné:
Or, c'était Apollon lui-même.
En ce temps, les auteurs, sans craindre l'anathème,
Courbaient encor leur front, jeune ou patriarcal,
Sous les lois de ce chef suprême;
Et, n'en déplaise à certain tribunal
D'imberbes professeurs, de novateurs moroses,
Je ne vois pas que les choses,
Au Parnasse français, en allassent plus mal.
— Jean, lui dit Apollon, je t'aime,
Je te protégerai: mes faveurs iront même
Beaucoup au-delà de tes voeux;
Car je prétends que, sous mes yeux,
Du peuple imitateur renversant la bannière,
Bien loin de toi dans la carrière
Tu laisses de Xanthus l'esclave ingénieux.
Oui, La Fontaine, auprès d'Ésope,
Sera ce qu'est le cèdre à côté de l'hysope.
Bien plus, dans l'apolegue à jamais sans égal,
Pour les siècles futurs tu seras un prodige.
Tu parais en douter!.... Tu le seras, te dis-je,
Sansêtre pour cela laid, bossu, ni bancal.
Mais, comme il faut toujours expier le génie
Par quelque ridicule ou par quelque travers,
De dissiper ton bien tu feras la folie....
Et mettras tes bas à l'envers.
Fable IV.
Les Poissons
Des poissons encombraient la barque d'un pêcheur,
Ayant, hélas! pour perspective
La poêle ou le chaudron, cruelle alternative!
Ils voguaient vers le port, palpitans de frayeur,
Lorsqu'il survient une tempête
Qui renverse, engloutit et barque et mariniers,
Rend à leur élément les poissons prisonniers,
Et fait d'un jour de deuil pour eux un jour de fête.
Fable V.
L'Ane et son Maître
L'autre jour, couché dans l'herbage,
Un âne, en mangeant son chardon,
S'avisa, contre son usage,
De faire une réflexion.
— Sans résister, dit-il, j'obéis à mon maître.
Esclave dès mes jeunes ans,
Ne puis-je enfin cesser de l'être?
C'en est fait, désormais à mon gré, je prétends
Courir, me reposer, veiller, dormir et paître.
Qu'il vienne, mon tyran, armé de son bâton,
Qu'il vienne, à coups de pieds soudain je le salue,
Et vous le mets à la raison.
Sur ce, le maître arrive... aussitôt le grison
Tremble, et, baissant d'effroi son oreille velue,
Dépose l'air rebelle et fait le pied de grue.
Il se laisse embêter aussi doux qu'un mouton,
Trop ami de sa peau pour que jamais il rue.
Tel menace de loin, qui de près fait le bon.
Fable VI.
Le Berger et l'Écho
Alain chantait, assis à l'ombre d'un verger,
Et l'écho répétait la fin de sa romance.
Ce refrain importun fatiguant le berger,
— Silence! cria-t-il. L'écho reprit: — silence!
Alors, d'une voix de Stentor,
— Silence! lui dit-il encor.
Mais en cris violens en vain il se consume;
Plus il va de sa voix grossissant le volume,
Et plus à son babil l'écho donne l'essor.
Quand du bon villageois l'organe infatigable
Imposera silence à l'écho de ma fable,
La force des raisons pourra convaincre un sot:
Tous deux, en attendant, auront le dernier mot.
Fable VII.
Les deux Renards
Deux renards, insignes larrons,
Dans certain poulailler répandàient le désordre.
Le chien de ferme aboie. — Il vient, dit l'un, fuyons;
Le drôle saurait bien, pour venger les dindons,
Nous donner du fil à retordre.
— Rassure-toi, dit l'autre, il est vieux et sans dents;
Il ressemble à beaucoup de gens;
Il sait bien aboyer, mais il ne sait pas mordre.
Fable VIII.
L'Hirondelle, le
Papillon et le Limaçon
A tous les yeux un jeune papillon
Aimait à déployer ses ailes.
— Regarde comme elles sont belles!
Dit-il un jour à certain limaçon.
Com me le bleu céleste avec l'or s'y mélange!
Le ciel est ma patrie, et j'en revéts l'azur;
Pour toi, tu rampes dans la fange,
Et ta couleur répond à ton séjour obscur.
En ce moment, une hirondelle
Voltigeait à côté de lui:
— Avant de mépriser autrui.
Songe au peu que tu vaux, dit-elle.
Qu'es-tu pour te vanter ainsi?
Un papillon de fraîche date,
Et le céleste azur qui sur ton aile éclate
Ne peut faire oublier que tu rampes aussi.
Fable IX.
Le Rossignol et
l'Alouette
L'Alouette, en chantant, se perdait dans la nue.
(Que de nouveaux auteurs prennent un pareil vol!)
— Ne volez-vous si haut, lui dit le rossignol,
Que pour n'être pas entendue?
Fable X.
La Rose et la Pêche
Sur une rose un papillon,
Sur une pêche un limaçon,
Disaient un jour entre autres choses:
— Nous sommes bien du ciel les plus chers favoris!
C'est pour les papillons que fleurissent les roses,
C'est pour les limaçons que mûrissent les fruits.
Survient Églé, bergère jeune et fraîche,
Qui les tire bientôt d'erreur,
En s'adjugeant le nectar de la pêche,
En se parant des trésors de la fleur.
Fable XI.
La Renarde, les
Renardeaux et le Hérisson
Une bonne mère renarde,
Au bord de son terrier promenant ses petits,
Leur disait: — Hélas! qu'il me tarde
De voir de retour au logis
Votre père, que Dieu prenne en sa sainte garde!
Pour nourrir votre enfance, à combien de périls
Il expose ses jours! chiens, traquenards, fusils,
Est-il rien qui l'efl'raie et rien qu'il ne hasarde?
Admirez jusqu'où va sa tendre affection!
Ce qu'il a de plus cher, sa réputation,
Il vous la sacrifie, et la gent campagnarde,
En vain, dans ses propos, le traite de fripon,
De brigand, d'assassin, d'égorgeur de poularde:
Se résignant pour vous, à peine il y prend garde.....
Comme elle allait encor pérorer sur ce ton,
— Ces pauvres innocens! tu la leur donnes belle!
Interrompit un hérisson,
A deux pas du terrier logé sous un buisson.
Ton époux, à t'ouïr, des pères le modèle,
Pour ses chers renardeaux victime de son zèle,
A son amour pour eux doit son mauvais renom....
Réponds, mère renarde, à cette question:
N'est-ce que depuis qu'il est père,
Qu'aux poulaillers il fait la guerre
Et brave le qu'en-dira-t-on?
Fable XII.
Le Lilas et le Poirier
Au temps où Flore embellit la nature,
Le lilas, fier de sa parure,
Adressait au poirier cet insolent discours:
— Si tu crois des zéphirs mériter les amours,
C'st bien à tort, je te le jure.
Eh! dis-moi, quel charme a ta fleur
Que n'ait aussi des champs la fleur la plus obscure?
Voilà ton lot: il n'a rien de flatteur.
Entre nous, cependant, vois quel frappant contraste!
Dans ma parure que de faste!
Dans mon parfum que de douceur!
Vois mes nombreuses fleurs en aigrettes rangées,
D'un feuillage élégant avec art ombragées!...
Le poirier, fatigué d'ouïr
Ce lilas dont l'orgueil l'étonne:
— Tout, lui dit-il, en vous doit éblouir,
Mais je vous attends à l'automne.
Fable XIII.
Le Villageois et le
Corbeau
Colin, pour affaire pressante,
Se rendait au hameau voisin,
Et hâtait de son mieux sa marche un peu pesante.
D'une rustique voix le timbre masculin
Vint frapper, tout-à-coup, le tympan de Colin.
— Bonjour, lui disait-on. Il regarde..... Personne;
Et de poursuivre son chemin,
Mais l'œil, l'oreille au guet, et d'un pas incertain.
— Bonjour! A ce mot qui résonne
Plus fort que la première fois,
Colin de Margot sa mignonne
A reconnu la grosse voix,
Regarde de nouveau, se démène et s'étonne
De ne voir ni Margot, ni l'ombre d'un minois.
En parcourant des yeux tout ce qui l'environne,
Du haut d'un chêne il voit enfin
S'envoler un corbeau chantant pour tout refrain:
— Bonjour, bonjour! — Et toi, que le diable t'emporte!
Dit-il, maudit bavard, qui, par de vains propos,
Quand les gens sont pressés, les retiens de la sorte!
Combien, chez nos pareils, trouve-t-on de corbeaux!
Fable XIV.
Le Flambeau
Du fruit qu'il recueillait de ses bienfaits sans nombre,
Le flambeau se plaignait un soir.
— Quand la nuit, disait-il, étend son voile sombre.
Je permets aux mortels ensevelis dans l'ombre
De veiller, agir, se mouvoir.
Mon sort en est-il moins à plaindre?
Toujours luttant contre l'obscurité,
Plus je fais naître de clarté,
Plus je hâte l'instant, hélas! qui doit m'éteindre.
Bien fou qui s'use le cerveau
A forger maint docte volume!
Lui-même il creuse son tombeau,
Triste image de ce flambeau
Qui, pour nous éclairer, s'épuise et se consume.
Fable XV.
Le Coucou
Indigné, furieux de vivre dans l'oubli,
Maître coucou s'arma d'une impudence extrême,
Et, pour que l'on parlât de lui,
Résolut d'en parler lui-même.
Soudain le voilà de son nom
lnstruisant tout le voisinage;
Il en compose une chanson
Qu'il répète sans cesse aux hôtes du bocage.
Pour réussir vivent les sots!
Le mien fit plus de bruit qu'il n'eût osé prétendre:
Son nom vole en tous lieux; il trouve cent échos
Pour le redire et le répandre.
Fable XVI.
Le Roman et l'Apologue
Fier de ses succès éclatans,
Le roman dit à l'apologue:
— Que vous devez, mon cher, regretter le vieux temps!
Vos divines leçons alors étaient en vogue.
Aujourd'hui la morale endort,
Et tel que vous glacez m'accueille avec transport.
Peintre flatteur des amoureux caprices,
Chez les beautés encor novices
Il faut surtout me voir: mon triomphe est complet,
On ne me quitte qu'à regret,
On me relit avec délices.
L'apologue de répartir:
— Par tes propos d'amour tu sais charmer les belles!
D'un semblable succès peux-tu t'enorgueillir?
Toujours aussi frivole qu'elles,
Comment n'aurais-tu pas l'art de les éblouir?
Quant à moi, rarement obtiens—je leur suffrage;
Aussi, d'en être aimé je n'ai point le désir:
Il me suffit de plaire au sage.
Fable XVII.
Le Frélon
— Que mon destin est beau! qu'il est digne d'envie!
Tandis que mes pareils végètent dans les champs,
Sous un lambris doré j'habite avec les grands:
Oh! c'en est fait, près d'eux je veux passer ma vie.
Ainsi parlait certain frélon,
Transfuge des états de Flore
Et nouvel hôte d'un salon.
Il en allait bien dire encore,
Lorsqu'il voit (ô dieux! quel affront
Pour cet enfant de l'air qu'un fol orgueil enivre!)
D'un bout à l'autre du plafond,
Le balai d'un valet dans son vol le poursuivre.
Cette courte admonition
Accompagne l'assaut que mens Lafleur lui livre:
— Hors d'ici! près des grands quiconque aspire à vivre
Ne doit point avoir d'aiguillon.
Fable XVIII.
La Bergère et le
Papillon
En saisissant un papillon,
Lise ravit l'émail de ses ailes légères.
Un vieillard l'aperçut: c'était le sage Almon.
— O la plus belle des bergères,
Dit-il, que son malheur te serve de leçon.
Un berger plus adroit que tendre
Dans ses filets un jour viendra pour te surprendre.
De ses discours flatteurs crains le secret motif,
Et souviens-toi toujours, quoi qu'il dise ou qu'il ose,
Que bergère surprise et papillon captif
Ne s'échappent jamaissans perdre quelque chose.
Fable XIX.
Le Chien et la Chatte
Médor dit à Minette: — Avec grand soin, ma chère,
Vous cachez vos petits; las! pour ces innocens
Que redoutez-vous donc? — Leur père.*
Vous qui faites trembler plus d'une pauvre mère
Pour l'avenir de ses enfans,
Maris dissipateurs, pesez ces mots: leur père!
*On
sait que les chats mâles sont sujets à dévorer leur
progéniture.
Fable XX.
L'Enfant et le Rabot
Chez un menuisier, un dimanche,
S'introduisit certain marmot.
L'espiègle, dans un coin, aperçut un rabot,
Et s'arma de l'outil pour polir une planche.
Mais il eut beau cent fois mouvoir ses petits bras,
Le rabot, sous sa main, glissa, ne mordit pas.
Élaguez pour polir: mais quel auteur ne penche
A négliger parfois ce rigoureux avis?
Prêtez donc le rabotà quelques vrais amis;
Il faut une main ferme, alors que l'on retranche.
Fable XXI.
La Peine et le Plaisir
D'un caprice du roi des Dieux
Nés tous les deux à la même heure,
La Peine et le Plaisir vinrent en ces bas lieux,
Bien résolus d'y fixer leur demeure.
Tout différait en eux, maintien, visage, humeur:
Léger comme Zéphire et frais comme la rose,
Le frère, aimable fou, riait de si bon cœur,
La soeur, pâle et ridée, avait l'air si morose,
Qu'on le trouva charmant, tandis qu'elle fit peur.
Pour suine le plaisir chacun veut fuir la peine...
Trop crédules humains, votre espérance est vaine!
Tous les deux ont reçu du maître de vos jours
Des ailes pour votre infortune:
Vous n'échappez jamais à l'une,
L'autre vous échappe toujours.
Fable XXII.
La Guêpe et le Lys
Fanfan voit une guêpe au sein d'un lys qu'il cueille;
Il s'indigne, et, serrant la fleur entre ses doigts,
— Meurs, pécore, dit-il à la guêpe aux abois:
L'insecte est étouffé; mais quoi! le lys s'efieuille.
Le magister passait avec maints petits fous,
Et ce mot qu'il a dit vola de bouche en bouche:
— Oh! le sot, qui, dans son courroux,
Sacrifie une fleur pour tuer une mouche!
Fable XXIII.
Le Pin du Lord-Weymouth
et l'Ormeau
Au bord d'un chemin fréquenté,
Tout près d'un lord-weymouth* des frimas respecté,
Se trouvait un ormeau, de sa feuille flétrie
Dépouillé récemment par la bise ennemie,
Honteux ou plutôt irrité
De voir de l'heureux pin l'éternelle verdure,
Qui, formant un contraste avec sa nudité,
La lui rendait encor plus fâcheuse et plus dure.
Un matin, qu'en légers flocons
La neige s'échappait d'un ciel froid et grisâtre,
Et déjà d'un réseau d'albâtre
Commençait d'enlacer la pointe des gazons,
Oh! oh! dit l'ormeah, nous verrons
Si sa Grâce toujours, en dépit de Borée,
Des couleurs du printemps se montrera parée.
Que dis-je? avant une heure , elle aura des hivers
Revètu, comme nous, l'insipide livrée,
Et sous la neige enfin il n'est plus d'arbres verts.
Le jaloux triomphait et relevait la tête:
Le jour qui d'un rival éclaire les revers
Assez et trop souvent devient un jour de fête.
Lequel était le pin? Bien fin qui l'aurait dit,
Car tous deux étaient blancs du pied jusques au faîte.
Le lendemain, l'air s'adoucit:
La scène change alors: Phébus sort du nuage.
Fond la neige, et bientôt découvre à tous les yeux
L'arbre au front chauve et l'arbre au magnifique ombrage,
L'un plus sot que jamais, l'autre brillante image
Du mérite envié, vainqueur des envieux.
*Le
plus beau, peut-être, des pins que fournit l'Amérique;
dans son pays natal, il parvient souvent à la hauteur de
cent pieds.
Fable XXIV.
Le Bouton
Adressée à Madame ****
Un bouton promettait la plus brillante fleur:
Que donna-t-il? hélas! la fleur la plus vulgaire.
Craignez pour vos enfants un début trop flatteur:
Au bouton bien souvent la fleur ne répond guère.
Fable XXV.
L'Enfant et le Lys
Pour qu'un lys pût s'épanouir,
Exhaler ses parfums, il fallait que l'aurore
L'arrosât de ses pleurs, au moins trois fois encore:
Sur l'avis d'un expert, sur l'avis du Zéphir,
Ainsi l'avait décidé Flore.
Un, jeune enfant le voit, et, pressé de jouir,
A l'instant veut le faire éclore,
Dans le dessein de le cueillir.
Le voilà donc, d'un doigt novice,
Qui tourmente le lys et cherche à l'entr'ouvrir.
Quel fut, hélas! le fruit de ce triste caprice?
Il brisa de la fleur le fragile calice.
Plus heureux, s'il avait laissé
A la nature lente et sage
Le temps d'achever un ouvrage
Qu'elle avait si bien commencé!
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